Référendum : Geoffroy Foumboula s’insurge contre les panneaux publicitaires appelant à voter au « Oui » !

Ce n’est parce que ses prestigieuses fonctions de 4e vice-président de l’Assemblée nationale de la transition ne lui font pas détourner de sa logique d’être cette sorte de boussole, que le député nommé – pour le compte de la société civile-, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, ne rate aucune occasion pour édifier ses compatriotes sur certaines dérives constatées. A preuve : il a donné de la voix ce samedi 31 août, lors de son compte rendu parlementaire. Il n’a pas eu sa langue dans la poche pour dire crument ce qu’il ne comprend pas dans cette transition.

Au cours de sa sortie, il en a profité pour animer une conférence de presse, sur ce qui turlupine ses neurones : le référendum à venir, avec certaines entorses qu’il a relevées. A ses contempteurs quant à ses prises de position, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, a tenu d’abord à rappeler : « Que ceux qui m’ont fait confiance pour occuper cette fonction, se sont sûrement basés sur les principes et les valeurs qui incarnent ma personne. Qu’en me nommant, il n’était pas question de tromper ces principes et ces valeurs pour un poste. Je l’ai dit le matin [31/8, ndlr], avant que je ne sois là, je me suis toujours débrouillé. Je n’ai jamais travaillé quelque part, j’ai toujours été à mon compte. Je n’ai jamais été affamé. Je n’ai jamais été opportuniste. Je n’ai jamais été kounabéliste ».

Et Foumboula Libeka Makosso d’ajouter : « (…). Je ne suis pas politique, j’ai des principes et j’ai des valeurs. Quand je décide de m’engager pour quelque chose, je le fais de façon vraie. Et s’engager pour moi, ce n’est pas induire celui qui vous a fait confiance en erreur. C’est pourquoi j’ai tenu à faire cette conférence de presse. Parce que, si c’en est trop, il faut qu’on dise à un moment donné stop ».

Ensuite, l’actuel 4e vice-président de la transition de tomber à pieds joints dans le plat de résistance : « Parlons du référendum. Nous avons adopté récemment une loi qui modifie les élections en République Gabonaise. Le titre 5 de cette loi, parle de la propagande électorale. La propagande électorale ». Et que « le référendum est un vote qui se doit d’être encadré et non motivé par une propagande. Que dit l’article 69 nouveau ? Le ministre de l’intérieur fixe par arrêté la date d’ouverture de la campagne », renchérit Geoffroy Foumboula.

Lequel s’insurge que « Ce panneau publicitaire est un acte de campagne. Que les auteurs ou l’entreprise ayant affiché ça me présente l’arrêté du ministre de l’Intérieur qui a fixé le lancement de la campagne. Que ceux qui descendent, membres du gouvernement, parlementaires et autres, dans les villages, dans les quartiers, pour aller sensibiliser pour voter le « oui », qu’ils me présentent sur quels fondements juridiques ils reposent leur oui. Quel est l’arrêté qui a été pris par le ministre ? Il faut qu’on arrête avec ça. La transition doit aider à restaurer nos institutions. Et non à créer de nouveaux clubs de kounabélistes. Des gens qui pensent à s’enrichir, à induire le chef en erreur ».

Geoffroy Foumboula d’expliquer le contenu de cette nouvelle disposition électorale : « Voilà ce que dit le même article 69, les catégories d’élection. En ce qui est de la propagande, le quatorzième jour qui précède le scrutin pour l’élection du président de la République, le dixième jour qui précède le scrutin pour l’élection des députés, des conseils municipaux et départementaux, le dixième jour qui précède le scrutin pour l’élection référendaire, le troisième jour qui précède le scrutin pour les élections des sénateurs, la campagne électorale est close la veille du scrutin à minuit ».

Et d’interpeller le ministre de l’Intérieur : « J’attends du ministre de l’Intérieur qu’il nous présente l’arrêté et le décret qui convoquent la population au référendum et qui lancent les opérations électorales de campagne liées au référendum. Le référendum est une élection où il y aura des camps, certains pour le oui, d’autres pour le non, d’autres pour l’abstention. Et chaque camp doit disposer des mêmes moyens à proportion égale en matière de panneaux d’affichage. Voilà un camp qui milite pour le oui, qui anticipe sa campagne, donc qui gagne une longueur d’avance par rapport à ceux qui vont dire non et ceux qui vont s’abstenir ».

Surenchérissant son propos, Geoffroy Foumboula est prêt à déposer son écharpe de député de la transition sur la table, pour redevenir cet homme libre de tout mouvement : « Dès demain, je reprends mon bâton de pèlerin. Et s’il faut que je quitte ma fonction pour ça, je n’ai aucun souci avec ça. Je l’ai dit quand je suis arrivé dans les organes de la transition, je me suis engagé. Pas parce que j’ai été forcé par le président de la transition, mais parce qu’en toute sincérité, je peux vous le dire, cet homme est animé d’ambition noble. Je ne m’associe pas à n’importe qui ». Pis, a-t-il poursuivi : « (…). Donc quand j’ai accepté d’être vice-président de l’Assemblée nationale de la transition, ce n’est parce que j’avais faim ou je galérais. Je n’ai aucune ambition dans ce sens. (…) ».

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