La Société gabonaise de transport (SOGATRA) est en train d’amorcer un nouveau virage, dans le management des ressources humaines. Ce, avec des agents résolument engagés pour tirer Sogatra vers le haut, notamment pour ceux qui doivent les défendre et porter leurs attentes auprès de la direction générale : les partenaires sociaux. D’où, l’installation vendredi 24 mai, de nouveaux délégués du personnel, dans les locaux de l’entreprise, sise à Akémidjoghoni, à un jet de pierre du camp de police, dans le 3ème arrondissement de Libreville.
Il y avait un grand air de solennité à la salle de réunions de la base de Sogatra. Tout le monde était présent, en dehors de ceux des agents qui conduisaient les bus au moment de l’installation : les directeurs, conseillers, chefs de service et responsables syndicaux. Un moment, plutôt, un événement empreint de convivialité, consacrant ces nouveaux délégués du personnel.
Au cours donc de ladite installation, plusieurs personnes ont pris la parole, pour donner le sens de cette circonstance. Dans cette optique, le délégué du personnel de Sogatra a déclaré : « On peut dire qu’au sortir de cette cérémonie d’installation, on va vers une organisation des syndicats de la société gabonaise des transports ? Oui, je pense que c’était le souhait du ministre des Transports, parce que c’est à son arrivée qu’il a vraiment insisté pour que nous puissions avoir des délégués du personnel dans cette entreprise. Parce que depuis dix ans, on n’avait plus un collège de délégués de personnel. Dans vos nouvelles fonctions, quelles sont-les. Priorités de votre syndicat ? ». Avant d’ajouter : « Nous avons plusieurs revendications. C’est vraiment lourd, parce que depuis dix ans, quand on n’a pas un collège de délégués du personnel, et avec tout ce qui se passe en entreprise, on a plusieurs revendications. Mais aujourd’hui, le plus important, c’est de rappeler aux plus hautes autorités de la République que nous à la SOGATRA, peut-être qu’à l’extérieur les gens ne le savent pas, mais on a fait des efforts pour réduire les charges. Nous étions à 1071 agents, aujourd’hui nous sommes à 750 agents. Vous voyez que c’est des efforts qui sont faits par la SOGATRA. Notre masse salariale était de 671 millions, Et aujourd’hui, nous sommes à 350, je pense. Vous voyez que ce sont des efforts qui sont faits par l’entreprise… ».
Aussi, le délégué du personnel a fait part de l’état de leur outil de travail qui ne tient plus la route, car « depuis 10 ans également, on n’a pas renouvelé le parc automobile. Nous avons des bus qui sont vieillissants. Comment voulez-vous qu’on travaille dans les meilleures conditions ? » Et de lancer un appel « aux nouvelles autorités de la République, particulièrement au Président de la République, chef de l’État, au Président de la Transition, le Général de Brigade, Brice Clotaire-Oligui, c’est vraiment de venir en aide à la Sogatra, de nous renouveler le parc automobile. C’est tout ce que nous demandons au Président de la République. (…) ».
Pour sa part, le représentant du ministère du Travail ayant pris part à la cérémonie, a d’abord tenu à remercier le Directeur général de Sogatra, pour l’invitation à cette installation. Ensuite, il a déclamé que « (…). L’administration ne peut qu’encourager, exhorter, non seulement la direction générale, mais aussi les partenaires sociaux, c’est-à-dire, les organisations syndicales et les et la direction générale a allé de l’avant à maintenir le dialogue social au sein de l’entreprise. Parce qu’il a été démontré que quand on ne dialogue pas, en général il n’est pas surprenant que l’on se retrouve à des situations de blocage, à des situations de paralysie. Cela est d’autant plus justifié que le manque d’informations peut être à l’origine d’une certaine confusion, parce que les autres vont essayer d’imaginer que, par exemple, au niveau de l’entreprise, il y a assez de possibilités pour pouvoir résoudre certains problèmes, alors que ce n’est pas le cas ».
«… Et le conseil que, si j’ai un conseil à vous donner, c’est de privilégier toujours l’intérêt de la Sogatra. Parce que je pense que nos dénominateurs communs, la direction générale, c’est-à-dire les travailleurs, c’est la SOGATRA. Pourquoi ? Parce que c’est la SOGATRA, c’est un endroit de travail à ce qu’on dit souvent que le salaire a un caractère alimentaire. Et si on n’a pas de salaire, vous allez constater que vous allez avoir des difficultés à pouvoir subvenir à vos besoins », a indiqué le représentant du ministère du Travail. Lequel a rappelé qu’ « il n’est pas interdit de revendiquer, mais ayez aussi à l’esprit que vous devez préserver votre outil de travail… ».