Journée Internationale de l’Éducation : Célébrée avec humilité à Libreville.

Ce mercredi 24 janvier 2024 se célèbre à travers la planète la « Journée internationale de l’éducation».  Au Gabon on n’a pas dérogé à la tradition.  Occasion pour la Ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq de rappeler que l’éducation est un facteur indispensable au développement économique, à la sortie de la pauvreté et à la paix.

Pour cette édition, le thème retenu est : « Apprendre pour une Paix durable ». L’édition 2024 est dédiée au rôle que jouent l’éducation et les enseignants dans la lutte contre les discours de haine, véhiculés notamment par les réseaux sociaux.

En effet, pour Camélia Ntoutoume Leclercq, la montée incontrôlée de la violence en milieu scolaire ? Multiformes, caractérise nos sociétés d’aujourd’hui. Donc  l’école, dans son essence, est  considérée comme un cadre de socialisation sanctuarisé. Elle (l’école, ndlr) en est impactée, à travers le phénomène des violences en milieu scolaire dont le socle demeure le discours de haine ; au point de mettre en lumière le rôle de l’éducation dans la promotion de la culture de la paix.

Pour rappel, la mission de l’école est aussi d’apprendre aux élèves le vivre ensemble, de construire des relations positives, de se respecter et de respecter les différences. En un mot, il s’agit de cultiver la tolérance, ce, en toute humilité.

C’est donc pourquoi, cette Journée Internationale de l’éducation, au Gabon est célébrée non seulement pour  le savoir transmis, mais surtout l’impact durable que cette éducation peut avoir sur la vie de nos élèves et par ricochet, l’avenir de notre Nation.

A ce sujet, la ministre rappelle le leitmotiv de l’hymne national, qui prône l’union dans la concorde et la fraternité. Au moment où le Gabon, est en train d’écrire une nouvelle page de son histoire, les discours et les actes de haine, dont l’objectif est de détruire l’harmonie sociale notamment en milieu scolaire, sont à proscrire.

Aussi, à l’occasion de cette célébration, l’UNESCO se propose d’appuyer les efforts du gouvernement gabonais par une formation en ligne en faveur des enseignants des Etats membres, afin de leur donner des outils permettant de repérer, traiter et prévenir les incidents liés aux discours de haine.  Favoriser la restitution auprès de la communauté éducative et procéder à la formation des jeunes médiateurs au sein des cellules d’éthique et d’éducation civique des établissements concernés.

« L’éducation, précieuse alliée dans cette noble mission, doit se présenter telle une force, prompte à éradiquer l’ignorance et à promouvoir la convivialité au sein de notre société. Sur les Très Hautes Instructions de Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, qui place l’éducation au cœur de ses priorités, en ma qualité de Ministre de l’Education nationale, de la Formation Professionnelle, chargée de la Formation Civique et Présidente de la Commission Nationale pour l’Unesco, je m’engage fermement à renforcer notre système éducatif et d’apprentissage en le positionnant comme un rempart contre les discours de haine qui menacent la quiétude et le tissu social de notre Nation », a, à  cet effet, déclaré Camélia Ntoutoume Leclercq.

Sur la même lancée de cette célébration, la ministre n’a pas manqué prodiguer quelques conseils à l’endroit des enseignants et élèves, en ces termes : « (…). A vous chers enseignants et formateurs, je vous encourage à poursuivre pleinement votre rôle de gardiens de la vérité, de transmetteurs de la connaissance, du respect, de la gestion de la diversité et de la culture de la paix, pour influencer positivement les générations futures, de les guider sur la voie de la compréhension et de l’acceptation mutuelle ».

Aussi, a-t-elle ajouté, toujours à l’endroit du corps enseignant : « Devant la persistance des préjugés et des discriminations, qui rendent rédhibitoire toute cohabitation dans les espaces de socialisation, vous êtes des guides sur le chemin de la tolérance pour nos apprenants et stagiaires. Encouragez la diversité d’opinions au sein de vos salles de classe et ateliers. Cultivez des environnements où chaque apprenant, stagiaire se sentirait libre d’exprimer ses idées, favorisant ainsi un dialogue ouvert et inclusif à l’effet de créer un environnement confiant et paisible ».

A l’adresse des élèves, Camélia Ntoutoume Leclercq, elle a rappelé le rôle qui est le leur : « Quant à vous, chers élèves, apprenants et stagiaires, retenez bien que vous êtes les agents du changement positif car c’est dans vos cœurs et vos esprits que la véritable transformation doit s’opérer. Apprenez à comprendre, à supporter les différences, mais aussi à les célébrer. Erigez des ponts d’amitié là où d’autres voudraient élever des murs de haine. Votre éducation est la clé qui ouvrira les portes d’un avenir plus radieux pour vous-mêmes et pour notre Nation. A ce titre, je vous exhorte à faire le choix des programmes numériques et audiovisuels sains, constructeurs, tout en rejetant les contenus pollueurs qui disséminent les discours de haine souvent véhiculés par les réseaux sociaux…. ».

En outre, l’éducation aux médias et à la pensée critique doit désormais être intégrée de manière dynamique et proactive dans nos établissements de formation, pour permettre aux jeunes de discerner l’information fiable de la désinformation, et de résister aux messages de haine en ligne.

D’où, la ministre « invite chaque parent, par des actions de sensibilisation entre pairs, à renforcer leurs rôles, non seulement en tant que censeurs du discours haineux, mais surtout promoteurs d’un usage responsable des réseaux sociaux ».

Gageons que le propos de la ministre de l’Éducation nationale restera gravé dans la mémoire non seulement des parents, mais également des personnels d’encadrement, les enseignants et surtout les élèves et stagiaires.

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